A quelle sauce va être mangé le Club Méditerranée ?
Du conglomérat Chinois FOSUN ou de l’homme d’affaires italien Andréa BONOMI, qui peuvent prendre le pouvoir au sein de ce fleuron du tourisme !
Lorsqu’à la fin des années 90 le Club Med commence à perdre de l’argent, l’actionnaire de référence, la famille AGNELLI (les propriétaires de la FIAT) remplace les TRIGANOs par Philippe BOURGUIGNON venu d’Eurodisney. A son arrivée dans l’entreprise, il découvre qu’une partie importante du personnel (les GO internationaux) ne sont pas déclarés comme salariés, et il se retrouve face à une culture interne qu’il considère comme « consanguine Amish ». Après avoir rénové des villages et décliné la marque dans des offres accessibles au plus grand nombre, le Club Méditerranée redevient profitable jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001 au World Trade Center à New York.
Cette catastrophe pour l’ensemble du tourisme international a des effets négatifs sur l’activité du Club Med, et le directeur financier de l’époque (Henri Giscard d’Estaing-HGE) propose au Conseil d’Administration, contre l’avis du PDG, une stratégie de montée en gamme dite « Cap sur l’Incomparable ». Assez rapidement, une partie de la clientèle n’a plus les moyens de séjourner au Club Med et la proposition d’une offre de luxe pour les GM fortunés n’a pour résultat que de cumuler des pertes !
Dés 2010, devant l’échec de sa stratégie, HGE négocie avec les dirigeants de FOSUN la vente de l’entreprise par l’organisation d’une OPA amicale, où il est associé financièrement avec les 400 managers du Club Med. Cette collusion est présentée comme nécessaire pour une internationalisation de l’activité dans les pays à croissance rapide (Chine, Russie, Brésil). Comment une stratégie qui n’a pas fait la preuve des sa rentabilité en 10 ans deviendrait une perspective économique d’avenir pour le Club Méditerranée ?
Après la contestation judicaire de la démarche par l’association des petits actionnaires, l’homme d’affaires italien Andréa BONOMI renchérit l’offre d’achat en proposant de rouvrir les villages 3 tridents avec une offre de séjours plus élargie et un développement dans l’ensemble des zones touristiques d’Europe/Afrique, Asie et Amériques. Mais du fait de ses liens dans cette OPA avec l’hôtelier Sud Africain KERZNER et le fonds de placement américain KKR, la logique financière à court terme ne va-t-elle pas avoir pour effet un démantèlement et une vente par villages de cette entreprise ?
Entre l’internationalisation présentée par la direction générale actuelle dans le projet GALION II du conglomérat FOSUN et le retour aux fondamentaux du Club Méditerranée avec la présidence de Serge TRIGANO proposée par Global Resort d’Andrée BONOMI, quel peut être l’avenir pour les 24 000 GE et GO à travers le monde qui par leur travail font la qualité de la relation avec les GM et la réputation de cette entreprise ? |